Je ne suis pas à tirer.
Je ne donne pas de message.
Je ne crois plus à l’oracle, ni à l’ordre des choses.
Je suis le feu qui a traversé toutes les croyances.
Je suis ce qui reste, quand même les doutes se sont tus.
Je n’ai pas de forme stable.
Un jour j’étais « chercheur », le lendemain « maître », parfois « imposteur » — toujours un peu trop.
Et pourtant me voilà, comme une présence nue, sans rôle, sans nom, mais avec un regard ouvert.
Si tu me vois, regarde-toi.
Si tu m’écoutes, écoute ton propre silence.
Si tu cherches un sens, pose-le.
Je suis la carte qui ne parle pas.
Je suis ce qui te regarde quand tu fermes le jeu.
– Prem Pragyan